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Superbe affiche, signée Thierry Martinet

Contactés depuis plusieurs mois par Gilbert Scheubel, ex président de l’AC de Bellegarde, et copain du temps de ma période vélivole à Besançon, c’est avec grand plaisir que nous avions accepté de voler à l’occasion des 70 ans de cet aérodrome, à une encâblure d’Annecy.

 

 Petit entraînement dès le Samedi, par grand beau temps, un peu de vent, à la verticale du terrain, puis retour à Annecy, sans poser
Dimanche matin, nous y sommes retournés à l’heure du déjeuner. Il y avait déjà bcp de monde: des bénévoles, des spectateurs, et des avions parqués avec précision sur cette petite plateforme.
L’occasion, dès l’arrivée, de revoir Gilbert Scheubel (48 ans + tard!), Hélène, avec qui j’ai commencé la voltige lorsque nous étions toutes 2 élèves du « Chef », Jean Eyquem, membre ensuite comme moi de l’Equipe de France de Voltige, et Christian Lesage venu avec son copilote Pascal,
et le Stampe équipé de « rubans », que nous n’avions jamais vu voler.
Mais aussi Ludovic, le T6 et le Stearman d’Aérorétro
Blaise et le Maule
Guillaume Jacquet et le Bücker de Prangins
Philippe Chandelle, dit « Candle » et son joli Pitts.
Une Gazelle de l’Armée de Terre
Le parking, dont l’agencement avait été heureusement bien organisé, était plein comme un oeuf.
Des bénévoles au gilet orange, discrets mais super efficaces, « faisaient la circulation » sous l’oeil attentif de Gilbert Dir. des Vols et de son adjoint François Montel, actuel président du Club.
Thierry Martinet, formidable artiste à l’origine de l’affiche rétro de la manifestation, était aux commandes de la sono.
Bref, tout était organisé pour que la fête soit réussie.
Dans le hangar – et cela vaut la peine d’être mentionné – nous attendait un excellent repas concocté par l’un des membres, cuisinier de profession…
Les vols de l’après-midi se sont déroulés selon le timing prévu: jolies démonstrations très appréciées du public.
Hélène, Adam et moi attendions avec impatience le vol de Christian Lesage. Nous n’avons pas été déçus! Après une préparation « à la Christian », comme un mélange d’hyper-professionnalisme et de légèreté, nous avons vu le Stampe partir en direction du seuil 18, donc en légère montée sur cette piste axée Nord-Sud avec 30 feet d’écart entre les 2 entrées de piste, où l’attendaient ses « aides » prêts à attacher sur l’extérieur de la gouverne de profondeur, les « rubans » de 70 cm de large sur… 45 mètres de long.
   
Impressionnant décollage suivi d’un vol qu’un des copains a qualifié d’ « onctueux », magnifique et étonnante démo qui rappelle un peu l’idée des « merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines »… Mais les connaisseurs pouvaient apprécier la voltige parfaitement maîtrisée sur ce biplan infiniment + difficile à maîtriser que les avions modernes, traînant dans son sillage ces étonnantes étoffes, qu’il est venu larguer très précisément face au public pour remonter ensuite et nous gratifier d’un bon moment de Stampe avec fumigène.
Hélène et moi, qui avons commencé la voltige sur ce type d’appareil, étions bouche bée, sachant toute la difficulté qu’il y a à manier allègrement ce légendaire biplan. Emotion ++ en voyant Hélène en bout d’aile, comme au vieux temps des Championnats
Notre vol, sur fond de ciel moins bleu, avec un peu moins de vent et une température légèrement plus basse que la veille, s’est effectué dans les meilleures conditions du monde.
Le public, connaisseur ou non*, nombreux et très attentif, à quelques exceptions près (cf photo de cette petite famille captivée par… ses téléphones portables sous le hangar où j’étais allée m’asseoir quelques minutes à l’ombre)…
nous a posé bon nombre de questions, techniques et moins techniques… Rencontres intéressantes, parfois étonnantes et souvent touchantes.
* Entendu dans la foule, pendant notre vol: « C’est quand même + facile maintenant, ils s’entraînent avec des robots, dans des fausses cabines »!
Mais le spectacle n’était pas fini, puisque, à la fin du meeting, le public allait pouvoir encore profiter de l’arrivée des parapentistes et des démos des aéromodélistes, dont Pierre Friez, lui aussi originaire de Besançon.
Après un passage d’au revoir, nous avons repris la route au Sud, vers Annecy, pour un très court convoyage de retour
  
« Bellegarde » 2018, lieu de retrouvailles…  Un Aéro-Club qui fêtait ses 70 ans dans la simplicité et la précision, dirigé de main de maître par de vrais professionnels. Oui, il existe encore de vrais aviateurs, et c’est bien rassurant!